La couverture des sociétés cotées par les analystes financiers est essentielle pour que les prix puissent se former correctement et la liquidité du marché soit assurée, et surtout pour permettre aux investisseurs d’être correctement informés. Or, les capitalisations plus faibles, souvent des PME, sont fréquemment moins suivies par les analystes, l’analyse financière n’étant ainsi pas toujours suffisante en nombre et de qualité. Une recherche dite sponsorisée, c’est-à-dire payée entièrement ou partiellement par l’émetteur, s’est donc développée ces dernières années.

Cette recherche soulève toutefois la question de la frontière entre la recherche et la documentation à caractère commercial ; elle pourrait aussi être source de conflits d’intérêts.

Dans cette perspective, l’AMAFI, l’AFG et la SFAF ont adopté en 2022 une charte des bonnes pratiques, à destination des bureaux fournisseurs de recherche et des émetteurs. L’AMF recommande l’utilisation de cette charte, qui a fait ses preuves dans la pratique.

Cette approche sera suivie au niveau européen, dans le cadre des travaux initiés par la Commission européenne pour rendre les marchés financiers plus attractifs pour les entreprises, spécifiquement les PME, en application du Listing Act de 2024.
Ainsi, L’ESMA a lancé une consultation sur le projet d’établir un code de conduite pour la recherche sponsorisée dans l’UE, auquel l’ANSA a répondu le 18 mars 2025 (réponse disponible sur le site de l’ESMA).

L’ANSA soutient cette initiative, qui permet aux PME et ETI d’être suivies par les analystes et d’améliorer et aux actionnaires d’être mieux informés pour leurs investissements. Elle souhaite que la charte définie au niveau national devienne une base commune de réflexion pour l’ESMA et que les dispositions contractuelles en cours sur le marché français puissent rester en vigueur jusqu’à leurs termes.